Président de la Russie, Vladimir Poutine : Je ne suis pas sûr que le ton de mon discours sera très optimiste, mais
je sais que vous avez eu des discussions très animées au cours de ces trois
derniers jours. Je vais essayer, comme c’est maintenant devenu habituel, de
partager avec vous ce que je pense de certaines questions. S’il vous plaît, ne
le prenez pas mal si je dis quelque chose qui a déjà été dit car je n’ai pas
suivi toutes les discussions.
Pour commencer, je voudrais souhaiter la bienvenue à M. Karzaï, M. Ma, M. Toje, à nos collègues et à tous nos amis. Je peux voir beaucoup de visages familiers dans le public. Bienvenue à tous à la réunion du Club Valdaï.
Par tradition, ce forum se
concentre sur les questions politiques et économiques mondiales les plus
urgentes. Cette fois-ci, les organisateurs, comme on vient de le mentionner,
ont relevé un défi assez difficile en demandant aux participants d’essayer de
regarder au-delà de l’horizon, de réfléchir aux prochaines décennies pour la
Russie et la communauté internationale.
Bien sûr, il est impossible
de tout prévoir et de prendre en compte toutes les chances et tous les risques
auxquels nous serons confrontés. Cependant, nous devons comprendre et ressentir
les principales tendances, chercher des réponses en dehors du cadre aux
questions que le futur nous pose pour le moment et il en posera sûrement
d’autres plus tard. Le rythme des développements est tel que nous devons y
réagir constamment et rapidement.
Le monde est entré dans une
ère de changement rapide. Des choses que l’on a qualifiées de fantastiques ou
qui étaient inaccessibles sont devenues une réalité et une partie de notre vie
quotidienne.